Les femmes rurales sont confrontées à une répartition inégale des tâches en fonction du sexe, ce qui les surcharge, tandis qu’un contrôle patriarcal strict génère parfois des situations de violence. Cette réalité, combinée à l’instabilité des revenus issus de l’agriculture, pousse de nombreuses femmes, en particulier les jeunes, à chercher du travail en ville, même si cela ne leur offre que des emplois précaires.
Le Vale do Ribeira, un territoire habité par des communautés traditionnelles afro-descendantes quilombolas et indigènes, représente la plus grande zone continue de la Forêt Atlantique. Cette région revêt une importance stratégique pour l’équilibre environnemental de l’État de São Paulo et de l’ensemble du sud du Brésil. Malheureusement, cet équilibre est aujourd’hui menacé par le développement des industries extractives (mines) et de l’agro-industrie.
Pour remédier à cette situation, le projet Agroécologie et féminisme dans le Vale do Ribeira s’efforce de promouvoir et de développer l’agroécologie pratiquée par les femmes comme une alternative viable qui conjugue le bien-être économique, la justice sociale et environnementale. En même temps, il renforce le rôle du Réseau agroécologique des agricultrices – RAMA en tant qu’outil de lutte contre les inégalités de genre et de race en ce qui concerne l’accès à la terre, les revenus, la participation sociale et la violence. De plus, il consolide les alliances de RAMA avec des réseaux et des mouvements engagés dans la consommation responsable et solidaire, l’agroécologie, le féminisme et l’environnement, contribuant ainsi à la résistance face aux offensives conservatrices et néolibérales.